POLITIQUE DU LIVRE

Pour faire de la librairie indépendante un acteur du numérique, Aurélie Filippetti propose de mettre en place, «  une mission confiée à l'inspection générale des affaires culturelles, chargée d'identifier les pistes les plus opérationnelles, en concertation avec le CNL, les libraires et les éditeurs".- Photo DR

Le 20 juin, lors d'une réunion organisée avec une dizaine de libraires indépendants et de représentants de chaînes, Aurélie Filippetti, la nouvelle ministre de la Culture et de la Communication, a confirmé l'engagement du président de la République de ramener la TVA à 5,5 % pour les livres, tant papier que numériques. La mesure devrait être intégrée au projet de loi de finances rectificative dont le vote est prévu en juillet. «La date d'application devra en revanche être discutée avec les différents professionnels concernés", a précisé a posteriori Véronique Chatenay-Dolto, conseillère chargée du livre et de la lecture. Alors que les libraires ont déjà fait connaître leurs préférences pour une application au 1er janvier 2013, la ministre rencontrera les éditeurs le jeudi 28 juin, lors de l'assemblée générale du Syndicat national de l'édition (SNE).

Annonçant sa volonté de s'appuyer sur la mission coordonnée par Marc Sanson et Bruno Parent, ainsi que sur le récent rapport concernant l'accès des librairies aux marchés publics, Aurélie Filippetti a centré le débat sur une demi-douzaine de propositions propres à renforcer le modèle économique des librairies. Les propositions ont porté sur ; le renforcement de la loi sur le prix unique avec l'idée de réviser les rabais autorisés (aux particuliers, aux collectivités et dans le scolaire) ; la mise en place d'un médiateur du livre dont la mission première serait de veiller à la bonne application de la loi sur le prix unique ; l'amélioration de l'accès des librairies indépendantes aux marchés publics ; la rationalisation et le renforcement des dispositifs d'aides publiques. La ministre a d'ailleurs convenu de la nécessité de créer un fonds d'aide à l'exploitation et s'est ralliée au consensus fixant à 2 % le surcroît de rentabilité nécessaire à la librairie. Enfin, évoquant l'intérêt de doter la librairie indépendante d'une solution de vente en ligne et d'en faire un acteur du numérique, elle a annoncé "une mission confiée à l'inspection générale des affaires culturelles, chargée d'identifier les pistes les plus opérationnelles, en concertation avec le CNL, les libraires et les éditeurs".

08.10 2014

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