Une éclaircie dans l'année sombre qu'a vécu l'Italie avec une première vague de Covid-19 plus précoce que dans le reste de l'Europe. Car c’est un beau bilan pour l'année 2020 qu’a annoncé l’Association des éditeurs italiens. En progrès de 2,4%, le marché du livre italien comptabilise un chiffre d’affaires de 1,54 milliard d’euros cette année, soutenu par le dynamisme des livres-audio et numériques.

Pour Ricardo Franco Levi, président de l'Association des éditeurs italiens (AIE) et vice-président de la Fédération des éditeurs européens (FEE), cette réussite est due au « gouvernement et au Parlement italiens, qui ont lancé un vaste plan d'aide et choisi, pour la première fois, de considérer les livres comme des biens essentiels, permettant ainsi aux librairies de rester ouvertes pendant les périodes de fermeture ».

Succès en demi teinte 

Malgré un contexte sanitaire difficile, chaque secteur du livre a progressé. Les ventes de livres imprimés ont augmenté de 0,3%, celles des livres numériques de 37% et celles des livres audios de 97%. 

L’association met en lumière, malgré ce succès, une situation complexe et inégale. Selon elle, les libraires et les canaux physiques de ventes de livres ont perdu des parts de marché au profit du e-commerce, dont la fréquentation serait passée de 27 à 43 % en 2020. 

L’intégralité des chiffres a été présentée et commentée par la Scuola per Librai Umberto e Elisabetta Mauri, jeudi 28 janvier, lors d’un séminaire.