Phénomène : 1 kilo de culture générale, le poids de la culture

1 kilo de culture générale de Florence Braunstein et Jean-François Pépin est-il en passe de devenir un long-seller ? Ce gros pavé hors normes de 1 700 pages et 1,8 kg, vendu 29 euros a fait la une des médias sans interruption depuis sa publication aux Puf le 26 février. Tiré au départ à 10 000 exemplaires, il a été réimprimé sans cesse depuis (30 000 exemplaires sortis à ce jour). Mais c’est le JT d’Elise Lucet à 13 h sur France 2 le 26 août, jour du remaniement ministériel, qui lui a donné une nouvelle impulsion : il grimpe de la 21e à la 3e place dans notre palmarès des essais, et vient d’être réimprimé à 9 000 exemplaires.

Militants de la culture générale - ils se sont insurgés contre la suppression de l’épreuve aux concours de Sciences po et de l’Ena -, enseignants en classes préparatoires, le duo d’érudits n’en est pas à son coup d’essai puisqu’ils sont notamment auteurs, chez First, de La culture générale pour les nuls qui s’est vendu à 500 000 exemplaires. Avec 1 kilo de culture générale, ils avouent avoir réalisé leur souhait : embrasser la totalité du savoir de l’honnête homme, depuis la formation de l’univers et le paléolithique, jusqu’au structuralisme, passant en revue l’histoire (à laquelle ils consacrent la part la plus importante du livre), l’art, la littérature, la philosophie, la musique… Besoin de briller en société ou prise de conscience d’un manque réel ? En plein débat sur la transmission des connaissances, le succès du livre démontre l’appétit des lecteurs pour le sujet. Claude Combet