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Rentrée littéraire 2021: Le palmarès des libraires

Sorj Chalandon / Kazuo Ishiguro - Photo Olivier Dion et DR

Rentrée littéraire 2021: Le palmarès des libraires

Dévoilé le 27 septembre, le 17e palmarès LH des libraires a révélé les vingt romans français et les vingt romans étrangers les plus plébiscités par les libraires.

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Par Cécilia Lacour,
Créé le 25.10.2021 à 11h12

Livres Hebdo a révélé, lundi 27 septembre, son 17e palmarès Livres Hebdo des romans de la rentrée littéraire préférés des libraires en littérature française et en littérature étrangère. Les 353 professionnels interrogés par Xerfi/I+C plébiscitent cette année Enfant de salaud de Sorj Chalandon (Grasset) et Klara et le soleil de Kazuo Ishiguro, traduit de l’anglais par Anne Rabinovitch (Gallimard).

Le dossier du palmarès est à retrouver le 30 septembre dans LH Le Magazine n°13. Au total, 25 éditeurs sont représentés dont huit sont présents à plusieurs reprises dans le classement: Gallimard (6 titres), suivi par Actes Sud, Albin Michel, Grasset (3 titres chacun), puis par Flammarion, Gallmeister, L’Iconoclaste et Stock (2 titres chacun).


Top 5 de la littérature française
 
  • Enfant de salaud de Sorj Chalandon (Grasset)
Dans un roman très personnel, l’auteur revient sur son enfance, lorsqu’il écoutait les exploits de son père Jean, résistant pendant la Seconde Guerre mondiale. Mais un témoignage contradictoire chamboule tout et révèle un passé collaborationniste glaçant.
Classé à la 5e place du Top 50 fiction cette semaine, Enfant de salaud est présent dans la première sélection du Goncourt et est finaliste du prix Landerneau des lecteurs
 
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  • Seule en sa demeure de Cécile Coulon (L’Iconoclaste)
Plébiscitée par les libraires en 2019 pour Une bête au paradis (L’Iconoclaste) — roman pour lequel elle avait d’ailleurs remporté le prix littéraire du Monde, Cécile Coulon ancre son huitième roman au XIXe siècle. Aimée, 18 ans, épouse Candre Marchère et s'installe au domaine de la Forêt d'Or. Très vite, elle se heurte au silence du riche propriétaire terrien du Jura et à la toute puissance de sa servante, Henria. Elle cherche sa place dans cette demeure hantée par le fantôme d'Aleth, la première épouse. Jusqu'au jour où Emeline, venue donner des cours de flûte, fait éclater ce monde clos.
Seule en sa demeure a été classé à la 8e place du Top 50 fiction cette semaine. 
 
  • La porte du voyage sans retour de David Diop (Le Seuil)
Lauréat du Goncourt des lycéens en 2018 et premier Français à remporter l’International Booker Prize trois ans plus tard avec Frère d’âme (Le Seuil), David Diop met en scène l’arrivée de Michel Adanson, un jeune botaniste du XVIIIe siècle sur l'île de Gorée, surnommée la porte du voyage sans retour. Venu étudier la flore locale, ses projets sont bouleversés lorsqu'il apprend l'histoire d'une jeune Africaine, promise à l'esclavage, qui se serait évadée. Adanson part à sa recherche, suivant les légendes et les contes que la fugitive a suscités.
Classé à la 10e place du Top 50 fiction cette semaine, La porte du voyage sans retour est présent dans la première sélection du Goncourt
 
  • La carte postale d’Anne Berest (Grasset)
En 2003, l'écrivaine reçoit une carte postale anonyme sur laquelle sont notés les prénoms des grands-parents de sa mère, de sa tante et de son oncle, morts à Auschwitz en 1942. Elle enquête pour découvrir l'auteur de cette missive et plonge dans l'histoire de sa famille maternelle, les Rabinovitch, et de sa grand-mère Myriam qui a échappé à la déportation.
Classé à la 4e place du Top 50 fiction cette semaine, La carte postale est présent dans les premières sélections du Goncourt, du Renaudot et du Femina. L’ouvrage est par ailleurs sélectionné pour les Renaudot des lycéens et Femina des lycéens. 
 
  • Mon mari de Maud Ventura (L’Iconoclaste) 
Dans un premier roman à haut potentiel, Maud Ventura met en scène une épouse qui, pour se prouver que son mari ne l'aime plus après quinze ans de vie commune, se met à épier tous ses gestes. Chaque jour, elle note méthodiquement les signes de désamour, les peines à lui infliger, les pièges à lui tendre, allant jusqu'à le tromper pour le tester. Face aux autres femmes, il lui faut être la plus soignée et la plus désirable.
Classé à la 25e place du Top 50 fiction cette semaine, Mon mari est présent dans les premières sélections du prix de Flore, du Médicis, du Décembre et du prix du Premier roman.



Top 5 de la littérature étrangère
 
  • Klara et le soleil de Kazuo Ishiguro, traduit de l’anglais par Anne Rabinovitch (Gallimard)
Le prix Nobel de littérature 2017 renoue avec la science-fiction dans Klara et le soleil. Il y met en scène Klara, un robot ultraperformant créé pour tenir compagnie aux enfants et aux adolescents. Elle est exposée dans la vitrine d'un magasin d'où elle observe les passants en attendant d'être choisie. L'occasion se présente enfin mais l'humanoïde pourrait déchanter.
Klara et le soleil est classé à la 22e place du Top 50 fiction cette semaine. 
 
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  • Poussière dans le vent de Leonardo Padura, traduit de l’espagnol par René Solis (Métailié)
Lauréat en 2015 du prix Princesse des Asturies, le plus prestigieux prix littéraire espagnol, Leonardo Padura retrace les péripéties d'un groupe d'amis à Cuba durant la seconde moitié du XXe siècle. Devenus médecins, ingénieurs ou éditeurs, ils subissent les conséquences de la chute du bloc soviétique et s'exilent à Miami, New York, Buenos Aires ou encore Madrid.
Classé à la 38e place du Top 50 fiction cette semaine, Poussière dans le vent a reçu le prix Transfuge du meilleur roman latino-américain 2021. L’ouvrage est également présent dans les premières sélections du Femina et du Médicis
 
  • Lorsque le dernier arbre de Michael Christie, traduit de l’anglais par Sarah Gurcel (Albin Michel)
Dans son premier roman, Michael Christie raconte le destin des Greenwood, une famille américaine assombrie par une accumulation de secrets, de tabous et de demi-vérités, est relaté sur quatre générations, des années 1930 aux années 2030. Une fresque familiale sur la transmission et le sacrifice, à la structure évoquant les anneaux d'un tronc d'arbre, qui dresse le portrait d'une nature en péril.
 
  • Apaiser nos tempêtes de Jean Hegland, traduit de l’anglais par Nathalie Brue (Phébus)
Jean Hegland illustre le parcours de deux femmes que tout oppose. Anna étudie la photographie à l'université de Washington tandis que Cerise, lycéenne, vit en Californie sous l'emprise de sa mère. Toutes deux tombent enceinte accidentellement. Anna choisit d'avorter alors que Cerise garde l'enfant. Quand elles se retrouvent dix ans plus tard, ces décisions ont influé sur le cours de leur vie.
 
  • Shuggie Bain de Douglas Stuart, traduit de l’anglais par Charles Bonnot (Globe)
Récompensé du Booker Prize 2020, le premier roman de l’Ecossais Douglas Stuart se déroule à Glasgow dans les années 1980. Agnes Bain cherche du réconfort dans l'alcool. L'un après l'autre, tous ses proches l'abandonnent sauf Shuggie, son fils de 8 ans, qui lui porte un amour inconditionnel. Mais le petit garçon, en proie lui-même à des difficultés psychologiques, n'est pas épargné par le voisinage. 
Shuggie Bain est présent dans la première sélection du Médicis.
 
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25.10 2021

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